[Mercredi 17 et Jeudi 18 septembre] Grozad

Aujourd’hui, c’est GROZAD, en espérant que cela détende un peu l’atmosphère !

Cette semaine Groland s’invite dans le Tarn et sur la ZAD !

Visites de soutien, venues du Festival International du Film Grolandais de Toulouse ! (membres du jury, réalisateurs, acteurs…)

MERCREDI 17 SEPTEMBRE : Noël GODIN, Raoul VANEIGEM et J.-H. MEUNIER
8h45-9h30 Rassemblement devant le Conseil général à ALBI (choix définitif de l’Assemblée générale des opposants à Albi ce soir, même si ce n’est plus le lieu d’occupation sur Albi depuis l’expulsion de ce mardi matin).
10h15-11h15 à la ZAD du TESTET (entrée Barat, croisement D132-D32, à 10 km de Gaillac)
11h30-12h avec les lycéens en grève à GAILLAC (lycée Victor Hugo)
 
JEUDI 18 SEPTEMBRE : Sergio GHIRARDI, Alessandro DI GIUSEPPE et l’Eglise de la Très Sainte Consommation
 
10h-11h30 à la ZAD du TESTET (bénédiction des tronçonneuses et des flash-ball !)
12h-13h30 Rassemblement devant le Conseil général à ALBI (choix définitif de l’Assemblée générale des opposants à Albi ce soir, même si ce n’est plus le lieu d’occupation sur Albi depuis l’expulsion de ce mardi matin). Alessandro et l’ETSC feront une messe de soutien à Thierry Carcenac !
 
14h-14h30 avec les lycéens en grève à GAILLAC (lycée Victor Hugo)
Des surprises se préparent…
 VENEZ NOMBREUX POUR LES RENCONTRER ET NOUS SOUTENIR !!! MERCI !!!
 

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[Nuit du 12 au 13 septembre] Témoignage sur une chasse à l’homme subie par des zadistes

Vers 22h30 des militants anti-barrage reçoivent un appel à l’aide, provenant d’un  campement sur la zone à défendre du TESTET. Ceux-ci seraient attaqués par des pros-barrage,  ils décident donc de partir les  soutenir. Un camion les prennent et ils partent en direction de la maison de la forêt de SIVENS. Arrivés prés de la zone,  ils tombent sur une cinquantaine de pro barrage qui se mettent à charger, obligeant le camion à faire une longue marche arrière,  qui finira dans un fossé.  Le camion est alors pris d’assaut à coup de barre de fer, de pierre et de cocktail Molotov, obligeant les camarades à sortir précipitamment du véhicule.  Ils essaient de se défendre tant  bien que mal,  mais acculés par le nombre de pros-barrage qui augmentent, ils reculent en  passant par une maison qui leur refuse l’aide demandée. Ils partent donc en direction des bois sous les tirs d’arme de chasse. Les pros-barrage organisent alors des rondes, équipés de quad, de camions avec projecteur, et de chiens de chasse.

Pendant la poursuite un camarade se retrouve isolé. Il part se cacher dans le bois opposé à celui de ses amis. Il reste plus d’une heure caché dedans,  sous la pression de la chasse à l’homme qui vient de se lancer. Il finit par se faire débusquer par des hommes avec des lampes. Ceux-ci le tabassent, vident  une bombe lacrymogène entière sur lui, et
finissent par le menotter et lui pointer un flash-ball dessus. C’est seulement là qu’il comprend qu’il s’est fait interpeler par le PSIG (peloton de sécurité et d’intervention de la gendarmerie). Il est ensuite emmené sur la route,  sous les insultes des gendarmes, en direction des fourgons de la gendarmerie. Le groupe avec l’interpellé croisent des pros-barrage armés de fusil , ratissant les champs, en communication avec les gendarmes qui  laissent ces derniers agir sans problème. Arriver au camion qui doit emmener le camarade interpellé, celui-ci reçoit, alors qu’il est menotté,  un coup de matraque derrière la tête, puis est clairement exhibé devant les pros-barrage qui lui profèrent des menaces. Il passera  17h en garde à vue, accusé de violence en réunion,  avec usage ou menace d’une arme. C’est l’agresser qui devient l’agresseur…

Pour les camarades restés ensemble, une longue nuit les attend dans le bois, sous la pression de la chasse à l’homme qu’ils subissent.  Au petit matin,  ils ressortent du bois et échappant à la traque, ils partent se mettre en sécurité.

Après avoir vue la haine de cette masse de gens déchaînée et rendu fou, au point de tirer à l’arme de chasse et traqué pendant une nuit entière avec des moyens démesurés, le tout avec la complicité des forces de l’ordre, toutes les personnes ayant subis cet évènement partagent le même sentiment d’avoir échapper à une mort probable.

CONTRE LE FASCISME, ON NE LÂCHE RIEN !!!

[Dimanche 14 septembre] Bilan et urgences en cours

Encore plus de 800 personnes sur le site aujourd’hui.

Mais les machines ont été ramenées sur le site sous bonne garde en soirée : blocage dégagé aux Caumonts, 4 interpellations. Bref, cela chauffe de nuit désormais et ajoutons à cela des pro-barrages qui rodent dans les parrages : attention ! Il ne faut pas compter sur les flics pour s’en occuper.

Demain à Albi,  7h45 : Carcenac reçoit des élus qui sont contre le barrage, prêts à s’enchainer symboliquement. Il faut être nombreux sur place, dès cette nuit  ! Prévenez vos ami-e-s sur Albi.

Demain à Gaillac : blocage du Lycée Victor Hugo, coups de main bienvenus (bouffe, eau, instruments de musique).

Nous vivons des jours charnières, soyons tous mobilisés !

 

APPEL à OCCUPATION JOUR et NUIT devant le CG81 à Albi!

APPEL à OCCUPATION JOUR et NUIT devant le CG81 à Albi!

Mardi 9 sept. matin nous avons été expulsés manu militari, coups de matraque, coups de pied des locaux du Conseil Général du Tarn. Des grévistes de la faim -depuis le 27 août- ont été malmenés. Aucune réponse à la demande de MORATOIRE ni de DIALOGUE.

Depuis mardi 13h nous occupons le trottoir devant le CG et comptons y rester pour sauver le Testet de la destruction en cours. ça fait 5 Nuits et 5 Jours et on tient BON!! Ambiance solidaire et gand soutien des passants en journée, pas (encore) d’emmerdes la nuit. Lire la suite

[Semaine du 1er au 7 Septembre] Texte écrit sur la ZAD, la 1ere semaine de deboisement par un occupant

Texte écrit sur la ZAD, la 1ere semaine de deboisement par un occupant:

J’ai vu un chat blanc qui attaquait un serpent dans la forêt des mille verts, présage que je ne peux qu’interpreter qu’avec les yeux du reve…
J’ai vu le très vieux chêne et nous avons parlé du massacre des arbres…
Tout cela n’est pas si grave me dit-il nous étions la avant vous, nous le serons après. Les mille et une graines remplaceront nos frères sacrifiés.

J’ai vu un grand guerrier a la mine farouche ployant sous la douleur de sa jambe meurtrie qui ne se plaignait pas et j’ai porte son sac.
J’ai vu des femmes enfants mutilés par les tirs des hommes cosmonautes sans pitié le coeur couvert de haine.

J’ai vu des prêtres fous invoquant a leur aide les entités du ciel, de la Terre et du feu.
Des jeunes gens en nage, sous le soleil de plomb, qui creusaient des tranchées pour bloquer les machines.
Des femmes magnifiques leur donner a manger…
Des vieillards courageux prodiguer leurs conseils.

J’ai vécu dans ce reve et j’ai reve la pluie pour que, dans leur bourbier, s’enterrent leurs machines…
Le dragon invoque apparut dans la lune et l’orage gronda et les éclairs brillerent loin des discours…

Des humains se battent avec l’ardeur farouche de leurs aïeuls gaulois, les légions periront de leur propre colère!
Courage, honneur et gloire a tous ces combattants!!!

Que le ciel foudroit nos ennemis afin que nos enfants puissent courir un jour sous l’ombre des grands chênes…

Que vive la forêt de Sivens! Et meurent les machines…

[Mardi 2 Septembre] Communiqué

Collectif Tant qu’il y aura des bouilles

Lisle-sur-Tarn, 2 septembre 2014

Au Testet, les aménageurs s’enferment dans la confrontation. La lutte continue et se renforce.

Lundi matin 1er septembre, le déboisement a commencé sur la ZAD du Testet. Des chênes et des hêtres ont été abattus sur une petite parcelle, sous protection dense de 200 gendarmes mobiles, PSIG et brigade canine, pour certains venus de Paris. Ils ont subi un harcèlement constant par des clowns, zadistes, paysan.ne.s, révolté.e.s de tous bords. La répression a été plus brutale que lors des confrontations précédentes. Mardi matin, les forces de l’ordre sont de retour avec des engins de chantier

Ces nouveaux événements démontrent le mépris que Conseil Général du Tarn entretient pour le dialogue et pour les opposant.e.s. Il s’agit d’un passage en force que nous condamnons. Ce comportement nourrit la rage, y compris chez les opposant.e.s les plus pacifistes, et légitime pour tous des actions de plus en plus radicales. L’impression partagée est que se faire entendre nécessite de monter encore les enchères.

teste1-05Nous constatons cependant une victoire. Nombre d’opposant.e.s se sont récemment résolus à l’action de terrain, et sont prêts à entraver physiquement l’avancement du projet, à immobiliser leurs véhicules sur les voies d’accès. C’est sans doute un tournant dans la forme que prend la mobilisation.

Que ceci soit bien clair pour les aménageurs, le Conseil Général et ses soutiens. Le démarrage des travaux ne marque pas la fin de la mobilisation, au contraire. Le mouvement de résistance est plus nombreux, plus solidaire, plus diversifié et plus déterminé que jamais. La répression nous rend plus forts. Notre position est claire : nous voulons l’interruption des travaux.

[Mardi 2 Septembre] Bilan de la journée

Nouvelle journée d’affrontements dans les bois.

Les gendarmes mobiles (GMs) ont débarqué sur le site moins nombreux qu’hier mais en mode bourrin (flashball, etc). Comme hier, ils ont réussi à isoler un périmètre de travail pour les tronçonneurs. Puis, on a cru un moment que  l’assaut allait être donné sur la Bouille  (AKA Bouillonnante) pour expulsion: en effet une décision de justice était attendue ce matin à 10h. Mais le rendu a été reporté à ce vendredi, ce qui a dissuadé l’hélico qui nous tournait autour depuis un bon moment. Les GMs ont du coup un peu reculé pour se consacrer à sécuriser le chantier qui a été assailli toute la journée.

Au moins 7 copains ont tenu dans les arbres toute la journée sur la parcelle qui était déboisée, sous les menaces des GMs et avec les arbres alentours qui tombaient tout près. On a eu peur pour eux car il y avait un bon périmètre sécurisé autour et il était difficile de les avoir en visuel.

3 blessés par flashball, une interpellation mais personne libérée rapidement. Selon nos infos, tous-tes les gardé-e-s à vue d’hier ont été relaché-e-s sans poursuite. A confirmer.

On attend les gros engins d’un jour à l’autre. Besoin de monde, de nourriture, de matos !

Lire le dernier Communiqué des Bouilles sur la situation

Reportage sur place de Greg pour Reporterre : Au Testet, la police stimule la croissance en coupant les arbres

 Les  hackers  d’AnonBloc nous soutiennent !

We are AnonBloc!
In solidarity with the ZAD struggle in Testet that is being violently repressed.
In solidarity with the wounded
In solidarity with those whom got locked up
We stand by you
By this we have been attacking www.tarn.fr and www.ville-lisle-sur-tarn.fr by means of denail-of-service. This is our barricade! This is our statement. 
We watch over and fight side by side with those who have the courage to create and make change happen for a better and just world.

We are AnonBloc
We act legion
We do not forgive
We fight back
Expect us

[Lundi 1er Septembre] Bilan de la journée

Grosse journée de lutte sur la ZAD du Testet : le déboisement a débuté.

Gendarmes et gendarmes mobiles sont arrivés vers 8h et ont de suite attaqué au niveau du pont sur le Tescou. Leur objectif a été de sécuriser sur la rive gauche du Tescou un périmètre pour permettre aux employés de la SEBSO de bosser.

La mobilisation et la pluralité de modes d’action était au rendez-vous : citoyens en mode blocage pacifique, clowns rigolos, agriculteurs avec tracteurs, barricades de véhicules de particuliers et zadistes à gogo. Malgré un harcèlement constant, ils ont pu mener leur tâche à bien.

Leur stratégie ne semble pas être d’expulser les lieux de vie (des procédures avec venue d’huissier sur certaines parcelles occupées ont encore été lancées aujourdh’ui) mais de déboiser coûte que coûte sous haute protection policière, même avec des occupants sur site.

Entre 5 et 7 copains interpellés, voire en garde à vue. Plus de news là-dessus demain.

Il faut tenir bon et défendre la forêt encore et toujours pour ne plus entendre les chênes centenaires tomber, comme aujourd’hui !

On entend que les grands médias commencent à s’intéresser à nous, la pression sur nos notables locaux et mafieux doit devenir insoutenable, tout comme sur la SEBSO qui envoie de pauvres marocains bosser sur le site sous les lacrymos ! Si vous êtes loin, faites leur regretter à tous l’invention du téléphone et du mail. Voir tous les liens ici !

 

 

[Lundi 1er Septembre] Semaine décisive

Beaucoup de monde en ce beau dimanche après-midi au Testet. Les gendarmes étaient au repos on dirait. Nous nous attendons à une grande opération militaire à notre encontre les jours qui viennent, sans doute dès demain : expulsion, début des travaux, etc…

Nous serons tous sur le terrain mais on essaiera de relayer les actus au mieux.

Pour ceux qui sont loin : vous pouvez faire pas mal de choses, surtout en utilisant ordis ou téléphone. Voici une liste de politiques/entreprises à qui profite le crime et que vous pouvez joindre par mail ou téléphone pour exprimer votre colère :

– Tout d’abord les Conseillers Généraux du Tarn à commencer par leur président Thierry Carcenac : thierry.carcenac@tarn.fr. Pour écrire à votre conseiller, prénom.nom@tarn.fr. Si vous n’êtes pas du coin, vous pouvez insister sur André Cabot (andre.cabot@tarn.fr) et Maryline LHERM (maryline.lherm@tarn.fr). Ou encore téléphoner au Conseil Général !

Au Conseil Général, la direction de l’eau et de l’environnement  est au 05 63 48 68 42 et quant à notre pôte Stéphane Mathieu, responsable du Service Eau et en charge du dossier, on peut lui écrire à stephane.mathieu@tarn.fr
La boîte qui déboise, c’est l’entreprise SEBSO à St Gaudens. Vous pouvez appeller notamment les responsables intervenants dans le 81 (Tarn), 31 (Haute Garonne) et 82 (Tarn et Garonne).

Un de leur sous-traitant est connu, on se renseigne pour les autres : Claude Aversenc à Peyrole.

Bien sûr n’oublions pas la Compagnie d’Aménagement des Coteaux de Gascogne et l’Agence de l’Eau Adour Garonne qui ont toutes deux des bureaux sur Toulouse par exemple.

Voilà, faites chauffer les standards, à défaut de venir sur le terrain !