[Nuit du 12 au 13 septembre] Témoignage sur une chasse à l’homme subie par des zadistes

Vers 22h30 des militants anti-barrage reçoivent un appel à l’aide, provenant d’un  campement sur la zone à défendre du TESTET. Ceux-ci seraient attaqués par des pros-barrage,  ils décident donc de partir les  soutenir. Un camion les prennent et ils partent en direction de la maison de la forêt de SIVENS. Arrivés prés de la zone,  ils tombent sur une cinquantaine de pro barrage qui se mettent à charger, obligeant le camion à faire une longue marche arrière,  qui finira dans un fossé.  Le camion est alors pris d’assaut à coup de barre de fer, de pierre et de cocktail Molotov, obligeant les camarades à sortir précipitamment du véhicule.  Ils essaient de se défendre tant  bien que mal,  mais acculés par le nombre de pros-barrage qui augmentent, ils reculent en  passant par une maison qui leur refuse l’aide demandée. Ils partent donc en direction des bois sous les tirs d’arme de chasse. Les pros-barrage organisent alors des rondes, équipés de quad, de camions avec projecteur, et de chiens de chasse.

Pendant la poursuite un camarade se retrouve isolé. Il part se cacher dans le bois opposé à celui de ses amis. Il reste plus d’une heure caché dedans,  sous la pression de la chasse à l’homme qui vient de se lancer. Il finit par se faire débusquer par des hommes avec des lampes. Ceux-ci le tabassent, vident  une bombe lacrymogène entière sur lui, et
finissent par le menotter et lui pointer un flash-ball dessus. C’est seulement là qu’il comprend qu’il s’est fait interpeler par le PSIG (peloton de sécurité et d’intervention de la gendarmerie). Il est ensuite emmené sur la route,  sous les insultes des gendarmes, en direction des fourgons de la gendarmerie. Le groupe avec l’interpellé croisent des pros-barrage armés de fusil , ratissant les champs, en communication avec les gendarmes qui  laissent ces derniers agir sans problème. Arriver au camion qui doit emmener le camarade interpellé, celui-ci reçoit, alors qu’il est menotté,  un coup de matraque derrière la tête, puis est clairement exhibé devant les pros-barrage qui lui profèrent des menaces. Il passera  17h en garde à vue, accusé de violence en réunion,  avec usage ou menace d’une arme. C’est l’agresser qui devient l’agresseur…

Pour les camarades restés ensemble, une longue nuit les attend dans le bois, sous la pression de la chasse à l’homme qu’ils subissent.  Au petit matin,  ils ressortent du bois et échappant à la traque, ils partent se mettre en sécurité.

Après avoir vue la haine de cette masse de gens déchaînée et rendu fou, au point de tirer à l’arme de chasse et traqué pendant une nuit entière avec des moyens démesurés, le tout avec la complicité des forces de l’ordre, toutes les personnes ayant subis cet évènement partagent le même sentiment d’avoir échapper à une mort probable.

CONTRE LE FASCISME, ON NE LÂCHE RIEN !!!

APPEL à OCCUPATION JOUR et NUIT devant le CG81 à Albi!

APPEL à OCCUPATION JOUR et NUIT devant le CG81 à Albi!

Mardi 9 sept. matin nous avons été expulsés manu militari, coups de matraque, coups de pied des locaux du Conseil Général du Tarn. Des grévistes de la faim -depuis le 27 août- ont été malmenés. Aucune réponse à la demande de MORATOIRE ni de DIALOGUE.

Depuis mardi 13h nous occupons le trottoir devant le CG et comptons y rester pour sauver le Testet de la destruction en cours. ça fait 5 Nuits et 5 Jours et on tient BON!! Ambiance solidaire et gand soutien des passants en journée, pas (encore) d’emmerdes la nuit. Lire la suite

[Mardi 2 Septembre] Bilan de la journée

Nouvelle journée d’affrontements dans les bois.

Les gendarmes mobiles (GMs) ont débarqué sur le site moins nombreux qu’hier mais en mode bourrin (flashball, etc). Comme hier, ils ont réussi à isoler un périmètre de travail pour les tronçonneurs. Puis, on a cru un moment que  l’assaut allait être donné sur la Bouille  (AKA Bouillonnante) pour expulsion: en effet une décision de justice était attendue ce matin à 10h. Mais le rendu a été reporté à ce vendredi, ce qui a dissuadé l’hélico qui nous tournait autour depuis un bon moment. Les GMs ont du coup un peu reculé pour se consacrer à sécuriser le chantier qui a été assailli toute la journée.

Au moins 7 copains ont tenu dans les arbres toute la journée sur la parcelle qui était déboisée, sous les menaces des GMs et avec les arbres alentours qui tombaient tout près. On a eu peur pour eux car il y avait un bon périmètre sécurisé autour et il était difficile de les avoir en visuel.

3 blessés par flashball, une interpellation mais personne libérée rapidement. Selon nos infos, tous-tes les gardé-e-s à vue d’hier ont été relaché-e-s sans poursuite. A confirmer.

On attend les gros engins d’un jour à l’autre. Besoin de monde, de nourriture, de matos !

Lire le dernier Communiqué des Bouilles sur la situation

Reportage sur place de Greg pour Reporterre : Au Testet, la police stimule la croissance en coupant les arbres

 Les  hackers  d’AnonBloc nous soutiennent !

We are AnonBloc!
In solidarity with the ZAD struggle in Testet that is being violently repressed.
In solidarity with the wounded
In solidarity with those whom got locked up
We stand by you
By this we have been attacking www.tarn.fr and www.ville-lisle-sur-tarn.fr by means of denail-of-service. This is our barricade! This is our statement. 
We watch over and fight side by side with those who have the courage to create and make change happen for a better and just world.

We are AnonBloc
We act legion
We do not forgive
We fight back
Expect us

[Lundi 1er Septembre] Bilan de la journée

Grosse journée de lutte sur la ZAD du Testet : le déboisement a débuté.

Gendarmes et gendarmes mobiles sont arrivés vers 8h et ont de suite attaqué au niveau du pont sur le Tescou. Leur objectif a été de sécuriser sur la rive gauche du Tescou un périmètre pour permettre aux employés de la SEBSO de bosser.

La mobilisation et la pluralité de modes d’action était au rendez-vous : citoyens en mode blocage pacifique, clowns rigolos, agriculteurs avec tracteurs, barricades de véhicules de particuliers et zadistes à gogo. Malgré un harcèlement constant, ils ont pu mener leur tâche à bien.

Leur stratégie ne semble pas être d’expulser les lieux de vie (des procédures avec venue d’huissier sur certaines parcelles occupées ont encore été lancées aujourdh’ui) mais de déboiser coûte que coûte sous haute protection policière, même avec des occupants sur site.

Entre 5 et 7 copains interpellés, voire en garde à vue. Plus de news là-dessus demain.

Il faut tenir bon et défendre la forêt encore et toujours pour ne plus entendre les chênes centenaires tomber, comme aujourd’hui !

On entend que les grands médias commencent à s’intéresser à nous, la pression sur nos notables locaux et mafieux doit devenir insoutenable, tout comme sur la SEBSO qui envoie de pauvres marocains bosser sur le site sous les lacrymos ! Si vous êtes loin, faites leur regretter à tous l’invention du téléphone et du mail. Voir tous les liens ici !

 

 

[Lundi 1er Septembre] Semaine décisive

Beaucoup de monde en ce beau dimanche après-midi au Testet. Les gendarmes étaient au repos on dirait. Nous nous attendons à une grande opération militaire à notre encontre les jours qui viennent, sans doute dès demain : expulsion, début des travaux, etc…

Nous serons tous sur le terrain mais on essaiera de relayer les actus au mieux.

Pour ceux qui sont loin : vous pouvez faire pas mal de choses, surtout en utilisant ordis ou téléphone. Voici une liste de politiques/entreprises à qui profite le crime et que vous pouvez joindre par mail ou téléphone pour exprimer votre colère :

– Tout d’abord les Conseillers Généraux du Tarn à commencer par leur président Thierry Carcenac : thierry.carcenac@tarn.fr. Pour écrire à votre conseiller, prénom.nom@tarn.fr. Si vous n’êtes pas du coin, vous pouvez insister sur André Cabot (andre.cabot@tarn.fr) et Maryline LHERM (maryline.lherm@tarn.fr). Ou encore téléphoner au Conseil Général !

Au Conseil Général, la direction de l’eau et de l’environnement  est au 05 63 48 68 42 et quant à notre pôte Stéphane Mathieu, responsable du Service Eau et en charge du dossier, on peut lui écrire à stephane.mathieu@tarn.fr
La boîte qui déboise, c’est l’entreprise SEBSO à St Gaudens. Vous pouvez appeller notamment les responsables intervenants dans le 81 (Tarn), 31 (Haute Garonne) et 82 (Tarn et Garonne).

Un de leur sous-traitant est connu, on se renseigne pour les autres : Claude Aversenc à Peyrole.

Bien sûr n’oublions pas la Compagnie d’Aménagement des Coteaux de Gascogne et l’Agence de l’Eau Adour Garonne qui ont toutes deux des bureaux sur Toulouse par exemple.

Voilà, faites chauffer les standards, à défaut de venir sur le terrain !

 

[Samedi 30 Août] Communiqué

Collectif Tant qu’il y aura des bouilles

Lisle-sur-Tarn, 30 août 2014

Arrêtés martiaux du CG : la loi passée de force n’est pas forte

Hier, une simple page internet annonce que le Conseil Général du Tarn instaure une espèce de loi martiale sur la forêt de Sivens (voir capture d’écran ci-dessous). Il déclare interdire à quiconque de fréquenter cette forêt, comme un tyran s’énerve et envoie ses armées parce qu’on ne lui laisse pas assouvir ses caprices, ici, un barrage passéiste (pour l’irrigation !), onéreux et particulièrement dévastateur. Thierry Carcenac se rapproche plus de Napoléon Bonaparte que de Jaurès.

Avant-hier, la Préfecture du Tarn déclarait que « la force doit rester à la loi ». On rigole !

D’abord, l’avis d’enquête publique a été défavorable à la Préfecture puisqu’il était subordonnée à l’avis favorable des spécialistes de l’environnement et que ces derniers ont tous unanimement et catégoriquement refusé la destruction de la Zone Humide du Testet avec ses prétendues mesures de « compensation » ; la Préfecture peut jacasser : elle a imposé par la force ses arrêtés d’intérêt public et d’intérêt général (*).

Ensuite, le juge Bruno Bachoffer, au Tribunal Administratif de Toulouse, qui a débouté le Collectif Testet contre ces arrêtés passés en force, n’a même pas pris la peine de motiver sa décision, trichant ainsi avec le code de déontologie des magistrats et les principes républicains (**). La Préfecture peut faire pétarader sa « justice » : ce qui n’est pas motivé, expliqué, n’est que tyrannie arbitraire et illégitime.

C’est pour ces raisons que nous déclarons que la loi passée de force n’est pas forte. L’occupation militaire et les arrêtés liberticides n’ont aucune légitimité devant le peuple, devant les contribuables qui sont censés payer 20 % du barrage, devant les usagers de l’eau du bassin Adour-Garonne qui sont censés payer 50 % du barrage. Quelque chose est brisé ; cela ne fonctionne pas !

C’est pourquoi nous appelons la population à :

Houspiller les promoteurs-décideurs-bénéficiaires : Mafieux !

Inscrire cette phrase sur tous les murs des villes : « La loi passée en force n’est pas forte »

et venir ce week-end à la maison de la forêt en voiture !

NON AU BARRAGE DE SIVENS

sivens arretes

 

(*) voir l’historique par le Collectif Testet (http://www.collectif-testet.org/198+pourquoi-nous-refusons-ce-projet.html) et voir la lettre d’un opposant à la Préfète .

(**) Voir « La Justice sous tutelle de l’exécutif » page 5 de la brochure « Barrons la route au barrage de Sivens et sauvons le Testet de la noyade », janvier 2014, 16 pages (https://tantquilyauradesbouilles.files.wordpress.com/2014/01/2014-01-07_brochure-testet.pdf)

Info ZAD 0789 666 434

[Vendredi 16 Mai] Expulsion massive et destruction des lieux de vie sur la ZAD du Testet

Pour ajouter des photos ou témoignages, utilisez l’adresse de contact.

42 voitures de gendarmerie, 20 fourgons de CRS, un panier à salade, un hélicoptère, deux pelleteuses, cinq camions-bennes, un huissier, du personnel de la bourgeoisie PS du conseil général et de la Préfecture, la presse en règle avec leur papier. Au total, bien 350 personnes pour expulser. Face à cela, une cinquantaine de gens.

lever-soleil-luneAu petit matin du 16 mai 2014 à la Métairie Neuve, la lune encore pleine dans le ciel bleuissant, nous avions du mal à nous mettre debout, à sortir de nos couvertures. La veille, nous avions passé la nuit à nous agiter. Les uns avaient regardé une projection de court-métrages, avaient discuté. Les autres avaient fait cuire du pain dans le four vieux de 250 ans, rénové et remis en service par les habitants de passage. A 1h du mat’, une tournée de pizzas au feu de bois fut distribuée. Puis dormir que d’un oeil.

Ils sont arrivés à 8h, ils venaient de loin car il ne fallait pas qu’on se connaisse les uns les autres. Ils venaient nous mettre à la rue, voler et détruire nos affaires. C’est ce qu’ils ont fait. Ils ont exécuté les ordres sans rien comprendre de ce qu’ils faisaient. Sans avoir aucune idée de qui porte ce projet de barrage et pourquoi et qui s’y oppose et pourquoi. Un abruti, c’est le contraire d’un émancipé, il a besoin qu’on lui dise quoi faire de sa vie. Ils ont agi comme des abrutis. Alors ils se sont fait copieusement insultés. Quel respect peut-on avoir pour des personnes qui ne comprennent rien à ce qu’ils font ?

panneau-non-au-barrage

 

17/05 : Le communiqué de la préfecture de hier est particulièrement significatif de la mafia qui croît représenter l’intérêt général par sa fonction administrative. Ce texte est un pauvre plaidoyer pour le barrage, avec tous les arguments lénifiant, répondus un à un par les collectifs du Testet et des bouilles, au lieu d’être un communiqué sur l’expulsion en elle-même, qui aurait pu détailler les moyens mis en oeuvre par exemple. Préfecture, CG81, CACG, FNSEA, SAFER, mêmes pyramides hiérarchiques unies pour accroître l’emprise de leur conception mécaniste et industrielle sur la société et le monde naturel, accroître l’emprise de leurs autoritarisme arbitraire qui fait la négation de la diversité comme seul moyen de gouvernance à grande échelle permettant de préserver l’intérêt général.

Exemplaire leur projet ? Tellement « exemplaire » que la cour d’appel de Toulouse a jugé ILLEGALE l’expulsion du 27 février 2014 sur la parcelle de la Bouillonnante !!! Et c’est pas fini : on reparlera de ce qui s’est passé hier…

Des dizaines de personnes à la rue, peu de choses à perdre, que dalle à prouver. Ce qu’on vaut on le sait. Leur monde n’est pas le notre.

 

Bouilles hebdo du 12 au 18 mai

Garde la rage contre le barrage. Pour s’inscrire à Infos-Bouilles (mails d’info et d’alerte, SMS d’alertes) : utilisez le formulaire de contact. Info-line de la ZAD : 0789 666 434.

Besoins urgents pour les chantiers de cette semaine :

  • farine de blé panifiable pour l’atelier pain,
  • chaux pour l’atelier enduits/peinture.
  • lieux de vie

Dimanche 18 mai

L’AG s’est déroulé sous surveillance !

2014-05-18_AG-sous-escorte

On a ouvert une page pour rassembler les témoignages et les traces écrites : 16 mai 2014 : expulsion massive et destruction des lieux de vie sur la ZAD du Testet.

Pour le journal « Gaillac Info », Stéphane Roland s’est contenté de ré-écrire le communiqué de la Préfecture (ici), puis de demander son avis à EELV en tant qu’opposant au projet (ici). On va éviter de réagir sur les déclarations d’EELV qui utilise le futur pour parler du barrage (« le barrage détruira ») tandis que nous utilisons le conditionnel (« le barrage détruirait »), significatif de tout le reste.

Samedi 17 mai

Le communiqué de la préfecture de hier est particulièrement significatif de la mafia qui croît représenter l’intérêt général par sa fonction administrative. Ce texte est un pauvre plaidoyer pour le barrage, avec tous les arguments lénifiant, répondus un à un par les collectifs du Testet et des bouilles, au lieu d’être un communiqué sur l’expulsion en elle-même, qui aurait pu détailler les moyens mis en oeuvre par exemple. Préfecture, CG81, CACG, FNSEA, SAFER, mêmes pyramides hiérarchiques unies pour accroître l’emprise de leur conception mécaniste et industrielle sur la société et le monde naturel, accroître l’emprise de leurs autoritarisme arbitraire qui fait la négation de la diversité comme seul moyen de gouvernance à grande échelle permettant de préserver l’intérêt général.

Exemplaire leur projet ? Tellement « exemplaire » que la cour d’appel de Toulouse a jugé ILLEGALE l’expulsion du 27 février 2014 sur la parcelle de la Bouillonnante !!! Et c’est pas fini : on reparlera de ce qui s’est passé hier…

Des dizaines de personnes à la rue, peu de choses à perdre, que dalle à prouver. Ce qu’on vaut on le sait. Leur monde n’est pas le notre.

Vendredi 16 mai

EXPULSION massive de la vallée, destruction des lieux de vie. 42 voitures de gendarmerie, 20 fourgons de CRS, un hélicoptère, une pelleteuse et trois camions, un huissier, du personnel de la bourgeoisie PS du conseil général, la presse en règle avec leur papier. Au total, bien 350 personnes pour expulser. Face à cela, une cinquantaine de gens. 2014-05-16_expulsion22014-05-16_expulsionL’article de la dépêche du midi qui passe la pomade à la préfète.

Jeudi 15 mai

2014-05-17_Urgence-17A Toulouse, le 21 avril dernier, des policiers utilisent des armes pour mutiler les personnes en pleine rue, en plein jour. Voir https://iaata.info/Y-militant-veganarchiste-shoote-au.html. A Nantes, le 22 février, trois personnes ont perdu un oeil. Rendez-vous le 17 mai 2014 14h au square Charles de Gaulle à Toulouse en solidarité avec les victimes mutilées.

Mercredi 14 mai

Les bouilles communiquent sur l’expulsion qui serait prévue vendredi 16 mai.

Mardi 13 mai

affiche

On signale ce film « la ligne de partage des eaux ». Extrait d’un entretien avec le réalisateur dans le journal La Montagne le 18 avril :

Le bassin-versant, c’est vraiment, pour moi, l’échelle territoriale très logique, celle qui met en évidence l’interconnexion des lieux et leur nécessaire solidarité.

Ben on verrait bien la mise en place d’une réflexion de ce genre pour le Tescou : réfléchir à une solidarité entre celles et ceux qui ont des lacs collinaires et celles et ceux qui n’en n’ont pas. Plutôt que s’entêter à faire un barrage destructeur. Que ce soit la population qui y réfléchisse, qu’on lui dégage du temps pour le faire, au lieu de donner des milliards aux entreprises qui en gagnent déjà des tonnes. Autre entretien avec le réalisateur sur reporterre : Comment retisser le territoire français sans être inféodé à la croissance ?

Lundi 12 mai

En réponse à Monsieur Jean-Claude HUC, qui occupe le lit le plus haut à la chambre d’agriculture, et qui est visiblement un grand spécialiste du dossier de barrage à Sivens, l’AG des Bouilles publie une lettre ouverte.

Il y a une nouvelle page Chantiers / partage de savoirs sur la ZAD.

Lettre ouverte au Président de la Chambre d’Agriculture du Tarn

Voici une lettre ouverte à Monsieur Jean-Claude HUC, président de la chambre d’agriculture du Tarn, suite à la publication le 30 avril dans la Dépêche du Midi, d’une interview de lui en sa qualité de représentant de la conception mécaniste et industrielle de vie : l’état et les grosses entreprises.

Monsieur Huc, étant à la chambre d’agriculture, vous devriez savoir que :

  1. Les demandes d’autorisation de pompage dans le Tescou sur la partie concernée par le projet de barrage de Sivens concernent 14 exploitations agricoles pour 145,3 ha irrigués (source : demandes groupées d’autorisation de pompage 2012-2013 – Chambre d’Agriculture du Tarn – Mars 2012) et non 19 exploitations (-26%) et 270 ha irriguées (-46%) comme cela a été présenté dans le dossier d’enquête publique.
  2. Depuis 1980, le nombre de retenues a été doublé sur le bassin du Tescou doublant ainsi le volume stocké sur le Tescou (passant de 2,5 à 5,2 millions de m3).
  3. Le barrage du Thérondel sur le Tescounet, affluent du Tescou, a été surdimensionné. Les agriculteurs n’ont consommé en année de sécheresse trentenaire que la moitié du volume stocké autorisé, qui avait été évalué par la CACG (Source : PLAN DE GESTION DES ETIAGES DU BASSIN DU TESCOU – RAPPORT DES CAMPAGNES DE SOUTIEN D’ETIAGE 2010 ET 2011).
  4. Ce que vous appelez la « salubrité du milieu aquatique » est, en fait, selon l’étude de la CACG de 2001, qui est l’étude fondatrice du Plan de Gestion d’Etiage (PGE 2004), la dilution des pollutions des stations d’épuration de Salvagnac et de la laiterie SODIAAL de Montauban qui a été mise aux normes depuis 2006. Qu’il n’y a jamais eu d’étude concernant « l’équilibre biologique » du Tescou. Que la fédération de pêche, les associations environnementales, le CNPN et le CSRPN prévoient au contraire si ce projet aboutissait, une aggravation de la qualité de l’eau et de l’état biologique à l’aval du barrage, ce qui a d’ailleurs motivé leurs avis défavorables.
  5. En tenant compte de la mise aux normes de la SODIAAL, le barrage du Thérondel est suffisant pour assurer le débit d’étiage qui ne devrait être que de 100 l/s et non plus de 150 l/s (source rapport CACG 2001).
  6. Le volume prévu dans l’étude fondatrice du PGE et donc du projet de barrage de Sivens était de 1 million de m3 et non de 1,5 million de m3 comme présenté dans le dossier d’enquête publique. 1,5 million de m3 ont été envisagés s’il y avait eu des besoins d’eau potable ce qui n’est pas le cas (source : rapport CACG 2001 et PGE 2004). Les 50% supplémentaires augmentent considérablement le coût de l’ouvrage, pour le plus grand bénéfice de la CACG payée au pourcentage… et le plus grand malheur des contribuables à qui on demande par ailleurs des sacrifices pour restrictions budgétaires.
  7. De nombreuses solutions alternatives ont été envisagées dans l’étude de la CACG de 2001. Elles n’ont pas été réexaminées lorsque le lieu d’implantation du projet de barrage été identifié comme une zone humide majeure du département du point de vue de la biodiversité alors qu’elles seraient envisageables si on réévalue correctement les besoins au tiers du volume préconisé.
  8. S’il est vrai que sur la partie tarnaise du Tescou domine la polyculture, le barrage favoriserait la monoculture du maïs. C’est d’ailleurs ce qui a été pris comme hypothèse par la CACG dans son rapport : « d’autre part, on a considéré que les besoins en eau des plantes pouvaient être assimilées aux besoins du maïs (largement prédominant sur ce bassin ainsi que l’a montré l’étude de 2001) » (source : actualisation CACG 2009).

Nous nous arrêtons là car on pourrait remplir deux pages pleines de la Dépêche du Midi en arguments contre ce projet. M. HUC, manifestement vous ne connaissez pas le dossier du projet de barrage de Sivens. Nous vous conseillons de l’étudier. Vous disposez de tous les éléments, études et dossiers de la CACG et des analyses sur le site internet du Collectif pour la Sauvegarde de la Zone Humide du Testet.

Vous comprendrez alors pourquoi les citoyens qui se sont penchés sur ce dossier ont pris conscience que ce projet est pourri et qu’ils sont déterminés à ce qu’il ne se fasse pas. Vous comprendrez également le refus de tout débat public par le conseil général du Tarn, qui a bien conscience de la médiocrité du projet.

Enfin, concernant les occupants du site qui défendent concrêtement sur le terrain la dernière zone humide d’importance de la vallée du Tescou (abritant plus de 94 espèces protégées), vous devriez savoir que :
* Ce que vous appelez déchets sont, pour plus de 90 %, des matériaux de récupération que la société jette et qui ont été récupérés sur le site, dans des décharges ou donnés par des particuliers : cagettes, pneus, bois, bottes de paille.
* Les occupants ont fait très attention à ne pas laisser de pointes ou autre objet pouvant blesser les animaux sur les terrains précédemment occupés et rendus depuis aux agriculteurs ; ceux-ci ont été méticuleusement passés au détecteur de métaux.

Veuillez croire, Monsieur HUC, en notre respect en tant qu’être humain, et en la reconnaissance de votre partialité à défendre un projet pour des intérêts privés avec l’argent public en tant que président de la chambre d’agriculture.

 

Collectif « tant qu’il y aura des bouilles »

[Samedi 12 et Dimanche 13 Avril] Chantier collectif

Le collectif Tant qu’il y aura des bouilles appelle toutes celles et ceux qui nous ont soutenu, riverains ou non, les très nombreuses personnes qui nous ont aidées par des dons de matériel, de nourriture ou d’argent et toutes les personnes, voisin.e.s, qui souhaitent nous rencontrer et participer à notre lutte à venir, le week-end du 12 et 13 avril, à nous aider à faire un chantier collectif de printemps.non au barrage

Ce chantier permettra entre autre d’offrir une zone accueillante pour le Printemps de Sivens des 26 et 27 avril prochain.

Rendez-vous ce week-end !