[Mardi 30 septembre] Bilan de la journée + compléments sur hier

Aujourd’hui, la foultitude de gendarmes présents sur le site s’est « contenté » de protéger le périmètre dédié aux travaux en gros entre la D999 et la ferme des Maurel. Machines sur le site. Lacrymos à gogo  et matraquage des « enfermés volontaires » de Gazad (une caravane et un camping car) dès que ceux-ci pointaient le bout de leur nez à l’extérieur.

Hier : 13 blessés recensés, nombreuses plainte en cours de constitution.

Des besoins urgents  : maalox, piles AA et AAA, cartes SD, appareils photos, couvertures, tentes, duvets, bâches, cordelette, bottes et vêtements de pluie.

Action sur Toulouse : décapage express à la CACG !

Auto-médias et presse :

un témoignage avec lien auto-média sur le saccage de la Maison des Druides. Edifiant ! Honte à eux !

une journée à Gazad

soutien du réseau No Pasaran

-les visuels (affiches, etc…) que l’on nous envoie sont ici !

-un article de Reporterre: « Au Testet, l’Etat piétine la loi sur l’archéologie », avec une synthèse de la journée du 29 septembre.

-5 vidéos :

-destruction de Gazad par les gendarmes mobiles

-ces vidéos montrent des gendarmes mobiles (GMs) en train de mettre de l’essence sur le tas de débris (dont affaires persos) :

puis d’y mettre le feu :

Et après leur départ.

Tout ceci étant totalement illégal, la parcelle de Gazad n’étant pas encore expulsable, l’huissier est passé, il n’y a pas eu encore de procès.

+ celle-ci sur l’agressivité des GMs, en remontant la vallée vers la Métairie :

[Vendredi 19 septembre] Marche symbolique et pacifique

Demain, vendredi 19 septembre, à 13h place du Vigan à Albi : marche symbolique et pacifique en soutien à la ZAD du Testet, pour lutter contre la construction du barrage de Sivens !

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Ramenez pancartes et banderoles, venez nombreux.ses !!! Faites tourner l’info.

[Nuit du 12 au 13 septembre] Témoignage sur une chasse à l’homme subie par des zadistes

Vers 22h30 des militants anti-barrage reçoivent un appel à l’aide, provenant d’un  campement sur la zone à défendre du TESTET. Ceux-ci seraient attaqués par des pros-barrage,  ils décident donc de partir les  soutenir. Un camion les prennent et ils partent en direction de la maison de la forêt de SIVENS. Arrivés prés de la zone,  ils tombent sur une cinquantaine de pro barrage qui se mettent à charger, obligeant le camion à faire une longue marche arrière,  qui finira dans un fossé.  Le camion est alors pris d’assaut à coup de barre de fer, de pierre et de cocktail Molotov, obligeant les camarades à sortir précipitamment du véhicule.  Ils essaient de se défendre tant  bien que mal,  mais acculés par le nombre de pros-barrage qui augmentent, ils reculent en  passant par une maison qui leur refuse l’aide demandée. Ils partent donc en direction des bois sous les tirs d’arme de chasse. Les pros-barrage organisent alors des rondes, équipés de quad, de camions avec projecteur, et de chiens de chasse.

Pendant la poursuite un camarade se retrouve isolé. Il part se cacher dans le bois opposé à celui de ses amis. Il reste plus d’une heure caché dedans,  sous la pression de la chasse à l’homme qui vient de se lancer. Il finit par se faire débusquer par des hommes avec des lampes. Ceux-ci le tabassent, vident  une bombe lacrymogène entière sur lui, et
finissent par le menotter et lui pointer un flash-ball dessus. C’est seulement là qu’il comprend qu’il s’est fait interpeler par le PSIG (peloton de sécurité et d’intervention de la gendarmerie). Il est ensuite emmené sur la route,  sous les insultes des gendarmes, en direction des fourgons de la gendarmerie. Le groupe avec l’interpellé croisent des pros-barrage armés de fusil , ratissant les champs, en communication avec les gendarmes qui  laissent ces derniers agir sans problème. Arriver au camion qui doit emmener le camarade interpellé, celui-ci reçoit, alors qu’il est menotté,  un coup de matraque derrière la tête, puis est clairement exhibé devant les pros-barrage qui lui profèrent des menaces. Il passera  17h en garde à vue, accusé de violence en réunion,  avec usage ou menace d’une arme. C’est l’agresser qui devient l’agresseur…

Pour les camarades restés ensemble, une longue nuit les attend dans le bois, sous la pression de la chasse à l’homme qu’ils subissent.  Au petit matin,  ils ressortent du bois et échappant à la traque, ils partent se mettre en sécurité.

Après avoir vue la haine de cette masse de gens déchaînée et rendu fou, au point de tirer à l’arme de chasse et traqué pendant une nuit entière avec des moyens démesurés, le tout avec la complicité des forces de l’ordre, toutes les personnes ayant subis cet évènement partagent le même sentiment d’avoir échapper à une mort probable.

CONTRE LE FASCISME, ON NE LÂCHE RIEN !!!

[Mardi 9 septembre] Point sur situation

Une mission sans moratoire n’instaure pas un dialogue…

COMME ON VOIT DE DIALOGUE RIEN!!! LA DESTRUCTION DE LA FORÊT SE POURSUIT!!!  APPEL A TOUS HORS ZONE A PROTESTER DEVANT PREFECTURES ET AUTRES LIEUX DE POUVOIR ET A MENER ACTIONS DE SOUTIEN!!! ARRET IMMEDIAT DE DESTRUCTION DE LA FORET BIEN ENTAMEE SEMAINE DERNIERE. MORATOIRE DU BARRAGE!!!

Le point à 13h20

9h00 à la ZAD : Des GIGN (4) très équipés et entourés de PSIGs et GM veulent déloger 3 militants-es de 2 plateformes perchée à 18 mètres du sol. Ils menacent de tirs de flashballs si les résistants ne descendent pas. Un zadiste perché rappelle qu’ils sont à 2 doigts de la bavure policière et tente de les calmer. Au pied des arbres des tronçonneuses dégagent autour des arbres.

9h30 à ALBI : Devant le Tribunal action visuelle de militants, collectif Testet, Bouilles, zadistes ensemble.

10h24 à la ZAD : Des militants zadistes et un journaliste de FR3 partent voir sous les plateformes en passant par « Barat »

10h31 à ALBI : 50 opposants OCCUPENT le COnseil Général 81, dont grévistes de la faim -depuis le 27 août- pour réclamer MORATOIRE ET ARRET DES DEBOISEMENTS et réponses aux nombreuses questions des opposants.

10h40 à ALBI : Grosses VIOLENCES à l’intérieur du CG81. Pendant ce temps un gréviste de la faim s’est perché sur la façade du CG81 au niveau du 1er étage.

11h17 à ALBI : Evacuation des militants par les forces de l’ordre avec matraquages, coups de pieds, dans l’enceinte même du CG. INOUI !!! Une personne embarquée en Garde A Vue. Les militants-es improvisent un pic-nic devant le CG pour protester. Attenyte du rendu du Tribunal à 13h30 pour expulsion Cabane « Contre-Temps ».

12h43 à la ZAD : 2 des 3 militants-es perché-ées ont été descendus par GIGN, la 3ème au vu de l’arbre et de la hauteur leur donne du fil à retordre. Les militaires font leur pause casse-croûte au pied de l’arbre. Les 2 autres zadistes repartent libres. Pas de médias présents, pas assez de témoins, le journaliste s’est perdu dans la Zad.

                          Les machines et bûcherons sont là et plus nombreux qu’hier!!!

13h00 à la ZAD : la militante perchée répond par téléphone aux questions de journaliste de Reporterre. Le son de l’interview est diffusé sur radio locale Canal Sud à 13h15.

Merci Kalzadud

jamais-abandonner2On sait pas trop ce qu’il se passe. Carcenac est en fuite. La Dépêche du Midi repasse en fonctionnement « collaboration » comme au bon vieux temps de « La Dépêche » avant 1944.

[10h] Les soldats font leur sale boulot, le seul contact au téléphone a parlé trois secondes pour dire qu’il était sous les bottes d’un soldat. C’est la merde ! Courage les copain-e-s !

Une nouvelle page pour interpeler les partisans du modèle passéiste productiviste : Interpeler les dévastateurs.

À lire :

[Mardi 2 Septembre] Communiqué

Collectif Tant qu’il y aura des bouilles

Lisle-sur-Tarn, 2 septembre 2014

Au Testet, les aménageurs s’enferment dans la confrontation. La lutte continue et se renforce.

Lundi matin 1er septembre, le déboisement a commencé sur la ZAD du Testet. Des chênes et des hêtres ont été abattus sur une petite parcelle, sous protection dense de 200 gendarmes mobiles, PSIG et brigade canine, pour certains venus de Paris. Ils ont subi un harcèlement constant par des clowns, zadistes, paysan.ne.s, révolté.e.s de tous bords. La répression a été plus brutale que lors des confrontations précédentes. Mardi matin, les forces de l’ordre sont de retour avec des engins de chantier

Ces nouveaux événements démontrent le mépris que Conseil Général du Tarn entretient pour le dialogue et pour les opposant.e.s. Il s’agit d’un passage en force que nous condamnons. Ce comportement nourrit la rage, y compris chez les opposant.e.s les plus pacifistes, et légitime pour tous des actions de plus en plus radicales. L’impression partagée est que se faire entendre nécessite de monter encore les enchères.

teste1-05Nous constatons cependant une victoire. Nombre d’opposant.e.s se sont récemment résolus à l’action de terrain, et sont prêts à entraver physiquement l’avancement du projet, à immobiliser leurs véhicules sur les voies d’accès. C’est sans doute un tournant dans la forme que prend la mobilisation.

Que ceci soit bien clair pour les aménageurs, le Conseil Général et ses soutiens. Le démarrage des travaux ne marque pas la fin de la mobilisation, au contraire. Le mouvement de résistance est plus nombreux, plus solidaire, plus diversifié et plus déterminé que jamais. La répression nous rend plus forts. Notre position est claire : nous voulons l’interruption des travaux.

[Mardi 2 Septembre] Bilan de la journée

Nouvelle journée d’affrontements dans les bois.

Les gendarmes mobiles (GMs) ont débarqué sur le site moins nombreux qu’hier mais en mode bourrin (flashball, etc). Comme hier, ils ont réussi à isoler un périmètre de travail pour les tronçonneurs. Puis, on a cru un moment que  l’assaut allait être donné sur la Bouille  (AKA Bouillonnante) pour expulsion: en effet une décision de justice était attendue ce matin à 10h. Mais le rendu a été reporté à ce vendredi, ce qui a dissuadé l’hélico qui nous tournait autour depuis un bon moment. Les GMs ont du coup un peu reculé pour se consacrer à sécuriser le chantier qui a été assailli toute la journée.

Au moins 7 copains ont tenu dans les arbres toute la journée sur la parcelle qui était déboisée, sous les menaces des GMs et avec les arbres alentours qui tombaient tout près. On a eu peur pour eux car il y avait un bon périmètre sécurisé autour et il était difficile de les avoir en visuel.

3 blessés par flashball, une interpellation mais personne libérée rapidement. Selon nos infos, tous-tes les gardé-e-s à vue d’hier ont été relaché-e-s sans poursuite. A confirmer.

On attend les gros engins d’un jour à l’autre. Besoin de monde, de nourriture, de matos !

Lire le dernier Communiqué des Bouilles sur la situation

Reportage sur place de Greg pour Reporterre : Au Testet, la police stimule la croissance en coupant les arbres

 Les  hackers  d’AnonBloc nous soutiennent !

We are AnonBloc!
In solidarity with the ZAD struggle in Testet that is being violently repressed.
In solidarity with the wounded
In solidarity with those whom got locked up
We stand by you
By this we have been attacking www.tarn.fr and www.ville-lisle-sur-tarn.fr by means of denail-of-service. This is our barricade! This is our statement. 
We watch over and fight side by side with those who have the courage to create and make change happen for a better and just world.

We are AnonBloc
We act legion
We do not forgive
We fight back
Expect us

[Samedi 30 Août] Communiqué

Collectif Tant qu’il y aura des bouilles

Lisle-sur-Tarn, 30 août 2014

Arrêtés martiaux du CG : la loi passée de force n’est pas forte

Hier, une simple page internet annonce que le Conseil Général du Tarn instaure une espèce de loi martiale sur la forêt de Sivens (voir capture d’écran ci-dessous). Il déclare interdire à quiconque de fréquenter cette forêt, comme un tyran s’énerve et envoie ses armées parce qu’on ne lui laisse pas assouvir ses caprices, ici, un barrage passéiste (pour l’irrigation !), onéreux et particulièrement dévastateur. Thierry Carcenac se rapproche plus de Napoléon Bonaparte que de Jaurès.

Avant-hier, la Préfecture du Tarn déclarait que « la force doit rester à la loi ». On rigole !

D’abord, l’avis d’enquête publique a été défavorable à la Préfecture puisqu’il était subordonnée à l’avis favorable des spécialistes de l’environnement et que ces derniers ont tous unanimement et catégoriquement refusé la destruction de la Zone Humide du Testet avec ses prétendues mesures de « compensation » ; la Préfecture peut jacasser : elle a imposé par la force ses arrêtés d’intérêt public et d’intérêt général (*).

Ensuite, le juge Bruno Bachoffer, au Tribunal Administratif de Toulouse, qui a débouté le Collectif Testet contre ces arrêtés passés en force, n’a même pas pris la peine de motiver sa décision, trichant ainsi avec le code de déontologie des magistrats et les principes républicains (**). La Préfecture peut faire pétarader sa « justice » : ce qui n’est pas motivé, expliqué, n’est que tyrannie arbitraire et illégitime.

C’est pour ces raisons que nous déclarons que la loi passée de force n’est pas forte. L’occupation militaire et les arrêtés liberticides n’ont aucune légitimité devant le peuple, devant les contribuables qui sont censés payer 20 % du barrage, devant les usagers de l’eau du bassin Adour-Garonne qui sont censés payer 50 % du barrage. Quelque chose est brisé ; cela ne fonctionne pas !

C’est pourquoi nous appelons la population à :

Houspiller les promoteurs-décideurs-bénéficiaires : Mafieux !

Inscrire cette phrase sur tous les murs des villes : « La loi passée en force n’est pas forte »

et venir ce week-end à la maison de la forêt en voiture !

NON AU BARRAGE DE SIVENS

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(*) voir l’historique par le Collectif Testet (http://www.collectif-testet.org/198+pourquoi-nous-refusons-ce-projet.html) et voir la lettre d’un opposant à la Préfète .

(**) Voir « La Justice sous tutelle de l’exécutif » page 5 de la brochure « Barrons la route au barrage de Sivens et sauvons le Testet de la noyade », janvier 2014, 16 pages (https://tantquilyauradesbouilles.files.wordpress.com/2014/01/2014-01-07_brochure-testet.pdf)

Info ZAD 0789 666 434

Appel à présence, soutien et occupation

APPEL À OCCUPATION DE LA ZAD DU TESTET

Parce que nous n’acceptons pas d’être classifié-e-s, monétisé-e-s et déterminé-e-s par d’autres que nous mêmes, nous occupons clandestinement la zone et nous opposons à ce gigantisme destructeur. Anti-autoritaires, autogestionnaires nous nous  organisons en mettant en pratique les idées qui nous animent.

Aujourd’hui le temps nous est compté. La machine capitaliste est déterminée à faire dérailler les rouages de la  résistance. Depuis le 15 août, une forte répression est en mise en place, tentant de nous affaiblir.

MONTRONS LEUR QUE NOUS SOMMES NOMBREUX-SES
Ami-e-s Grimpeures, Pacifistes, Barricadièr-e-s, Pirates, Bâtisseures et tous les autres,

VIENDEZ!!!!

[Lundi 25 Août] Petit déjeuner à la Bouillonnante réoccupée

Info Bouilles Verte : la Bouillonnante est réoccupée ! Vous êtes conviés à un petit déjeuner ce lundi 25 dès 8h sur place avec ou sans croissants. De même vous êtes conviés à venir offrir votre présence tous les jours de la semaine à venir.

Pour rappel : le déboisement et la destruction de la forêt peuvent démarrer dès le 1er septembre (!!!). On a besoin de tout le monde et d’une présence, qu’elle soit d’une heure, d’une journée ou plus ( ce serait bien plus !).

Pour la défense de la zone humide du Testet, venez nous rejoindre pour ré-occuper la ZAD !

Nous ne défendons pas la nature, nous SOMMES la nature qui se défend !

Info Zad : 07 89 66 64 34