[Nuit du 12 au 13 septembre] Témoignage sur une chasse à l’homme subie par des zadistes

Vers 22h30 des militants anti-barrage reçoivent un appel à l’aide, provenant d’un  campement sur la zone à défendre du TESTET. Ceux-ci seraient attaqués par des pros-barrage,  ils décident donc de partir les  soutenir. Un camion les prennent et ils partent en direction de la maison de la forêt de SIVENS. Arrivés prés de la zone,  ils tombent sur une cinquantaine de pro barrage qui se mettent à charger, obligeant le camion à faire une longue marche arrière,  qui finira dans un fossé.  Le camion est alors pris d’assaut à coup de barre de fer, de pierre et de cocktail Molotov, obligeant les camarades à sortir précipitamment du véhicule.  Ils essaient de se défendre tant  bien que mal,  mais acculés par le nombre de pros-barrage qui augmentent, ils reculent en  passant par une maison qui leur refuse l’aide demandée. Ils partent donc en direction des bois sous les tirs d’arme de chasse. Les pros-barrage organisent alors des rondes, équipés de quad, de camions avec projecteur, et de chiens de chasse.

Pendant la poursuite un camarade se retrouve isolé. Il part se cacher dans le bois opposé à celui de ses amis. Il reste plus d’une heure caché dedans,  sous la pression de la chasse à l’homme qui vient de se lancer. Il finit par se faire débusquer par des hommes avec des lampes. Ceux-ci le tabassent, vident  une bombe lacrymogène entière sur lui, et
finissent par le menotter et lui pointer un flash-ball dessus. C’est seulement là qu’il comprend qu’il s’est fait interpeler par le PSIG (peloton de sécurité et d’intervention de la gendarmerie). Il est ensuite emmené sur la route,  sous les insultes des gendarmes, en direction des fourgons de la gendarmerie. Le groupe avec l’interpellé croisent des pros-barrage armés de fusil , ratissant les champs, en communication avec les gendarmes qui  laissent ces derniers agir sans problème. Arriver au camion qui doit emmener le camarade interpellé, celui-ci reçoit, alors qu’il est menotté,  un coup de matraque derrière la tête, puis est clairement exhibé devant les pros-barrage qui lui profèrent des menaces. Il passera  17h en garde à vue, accusé de violence en réunion,  avec usage ou menace d’une arme. C’est l’agresser qui devient l’agresseur…

Pour les camarades restés ensemble, une longue nuit les attend dans le bois, sous la pression de la chasse à l’homme qu’ils subissent.  Au petit matin,  ils ressortent du bois et échappant à la traque, ils partent se mettre en sécurité.

Après avoir vue la haine de cette masse de gens déchaînée et rendu fou, au point de tirer à l’arme de chasse et traqué pendant une nuit entière avec des moyens démesurés, le tout avec la complicité des forces de l’ordre, toutes les personnes ayant subis cet évènement partagent le même sentiment d’avoir échapper à une mort probable.

CONTRE LE FASCISME, ON NE LÂCHE RIEN !!!

16 réflexions au sujet de « [Nuit du 12 au 13 septembre] Témoignage sur une chasse à l’homme subie par des zadistes »

  1. Alors carcenac, qu’est ce que tu penses des fascistes qui te protègent ?
    Et les princes orgueilleux du conseil général dont l’ego racle le plancher, que pensent-ils, pro-corruption, de cet avant goût du fascisme latent chez l’humain dominateur, avide de pouvoir, de règne, un pauvre orgueil basé sur des valeurs lamentables …?

    Comme dirait la mélanie : à vomir !

  2. Lorsque les flics soutiennent des milices on n’est plus dans un etat de droit,la loi n’est plus respectée,c’est l’anarchie, c’est la porte ouverte à la guerre civile; c’est trés trés grave…

  3. Les façons de réagir de ces forces publiques, celles là même qui sont censées protéger les populations, sont intolérables, insupportables et inadmissibles ! De quels droits autorisent-elles ces agissements et au nom de quelles valeurs permettent-elles que cette milice non déclarée et clandestine règle ses comptes, qui plus est par la violence !!!??? Je souhaite vivement que justice soit rendue et que nos responsables politiques prennent leurs responsabilités notamment en ce qui concerne leurs devoirs de protection des populations. J’espère que les responsables de ces violences seront retrouvés et inculpés comme il se doit ! Par ailleurs, je suis convaincue que ces agresseurs agissent davantage au nom de préjugés que de valeurs humanistes, politiques ou écologistes. Combien de fois n’ai-je entendu ces derniers temps, un certain nombre de personnes, qualifier les Zadistes de clochards ou de voyous… Je dénonce ici avec force l’ignorance et la bêtise humaine ! Qui peut prétendre que ceux qui s’accrochent à des arbres, s’enterrent vivants ou se privent de nourriture le font pour des causes injustifiées et condamnables ? Je suis révoltée et atterrée par de telles façons de voir le monde…

  4. DEBRUS daniel, ne confondez pas anarchie et chaos.
    L’anarchie c’est l’ordre sans la hiérarchie, sans la domination. C’est donc quelque chose d’enviable

    Ce que vous voulez dire c’est l’anomie, le chaos.

    Le discours dominant notamment via les media de masse (TF1, etc…) entretienne la confusion car l’anarchie fait peur aux classes dominantes (à l’oeuvre dans la réalisation de ce barrage et la violence policière).

    • Quels gros cons! La face cachée des Tarnais du terroir, si accueillants et joviaux…
      Sous prétexte d’être chez eux et de s’opposer aux « jeunes qui viennent foutre le bordel chez nous », ils oublient la triste réalité de ce conflit: ils se font baiser comme tous les Tarnais dans cette histoire de barrage. Une question en passant: sous Pétain, ils auraient été plutôt maquisards, ou plutôt collabos? A votre avis?

  5. demandez vous un peu pourquoi cette chasse a été lancé! vous vous dites pacifiste mais vous sacagez les fermes aux alentours et vandaliser leurs travails. Que vous défendiez une cause est une chose mais le paysan du coin qui élève ses poulets et autres bétails pour nourir sa famille en est une autre…si vous vous voulez plus de soutients faites le ménage dans vos rangs.

    • L’agriculture productiviste a détruit plusieurs millions d’emplois d’agriculteurs en soixante ans. Les agriculteurs détruisent l’habitat des « petits gibiers », les haies des oiseaux, et ce même s’ils sont aussi chasseurs ! Demandez-vous pourquoi cette destruction de l’environnement social et naturel ne peut pas continuer, ni être impunie.
      Inutile de tromper les gens et notamment les paysans en confondant l’action collective pour sauver la zone humide et les actes individuels. Le collectif Tant qu’il y aura des bouilles n’est ni juge, ni flic !

    • Des collectifs de chasse (pro-barrage) élargissent leurs champs de compétence de gestion de la faune (et à la moissonneuse) à celle du genre humain (au fusil). Étonnant non ?

  6. Malheureusement, les budgets ont deja été votés et les crédits alloués semble-t-il.
    Entre le développement économique du secteur, et ce que cela va rapporter en taxes et impots puisque grace a ce plan d’eau, les paysans vont pouvoir irriguer leurs cultures, augmenter leurs productions et leurs chiffres d’affaires, c’est ce que voit l’ Etat
    Par contre les manifestants, qui ne sont pour la plupart pas du secteur, que rapportent-ils a la communauté ?
    Ce n’est pas une poignée de récalcitrants qui va tout stopper….
    Je ne suis ni pour les uns , ni pour les autres,
    je vois la réalité avec lucidité.

    • Les opposants au projet travaillent pour qu’une prise de conscience collective ait lieu, concernant les grands projets inutiles et imposés et le monde qu’ils nous préparent (ici la Nature sacrifiée sur l’autel de l’agriculture intensive et polluante, qui nous rend tous malades. En cela, leur apport est inestimable !

    • Merci aux manifestants et aux opposants de s’opposer pacifiquement face à un tel outrage à la démocratie fomenté par des élus locaux loin d’être exemplaires -eux… Le barrage de Sivens est la face visible de l’iceberg ; la partie cachée de cet iceberg est une énorme escroquerie à l’argent publique sous prétexte d’utilité pour quelques agriculteurs. Mais lorsque les agriculteurs en question se réveilleront une fois leur barrage créé ils réaliseront combien il se sont fait rouler dans la farine… car l’objectif final de cette affaire n’a en réalité rien d’agricole mais immobilière et touristique pour les intérêts particuliers d’un rapace local qui attend son heure en guettant sa proie depuis longtemps.

  7. La maire de Lisle-sur-Tarn est aussi responsable de ces violences alors qu’elle fait de l’incitation à la violence en groupes organisés au cours de réunions clandestines qu’elle organise elle-même.
    Les élus locaux ne font que jeter de l’huile sur le feu et n’ont aucune intelligence.

    • … un air de Calais avec ses rassemblements d’extrême droite devant l’hôtel de ville UMP cette fois, après la destruction de ces même nervis locaux des toitures de squats de secours aux réfugiés, où étaient présentes des familles, à coups de pierres avant d’y jeter des cocktails molotov, sous l’œil bienveillant des flics… Un vigile qui vise en pleine rue en pleine rue des réfugiés…

  8. le mot fascisme est employé ici à tort
    les fascistes ont exterminé mes arrières grands parents et nous connaissons tous leurs identités et leurs réelles façons d’opérer. Les flics d’aujourd’hui n’ont pas grand chose à voir avec les SS et D.ieu merci !
    Je vous demanderai donc, en hommage aux victimes du fascisme de ne pas faire cette comparaison.
    Cela n’enlève rien au fait que vous pouvez tous avoir le sentiment d’être mis à l’écart par la bande à M. CARCENAC … bien entendu … Mais par pitié, ne parlez pas de fascisme.

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