[Mercredi 15 octobre 2014]

[17h] Des copains se sont fait ouvrir le coffre de la voiture en sortant de la ZAD, voir ci-dessous « en cas de contrôle routier ».

Les soldats pour l’instant n’ont fait que bloquer Barat. Le dernier arbre occupé de la zone inondée, Sitelle, est en vie, occupé.

[9h45] Barat est baré. L’entrée par Barat est occupée par 3 fourgons de GMs. Pour l’instant, on arrive à pied mais pas en voiture à la mét’.

[9h] Maison des druides : 10 GMs ont trouvé et saccagé une cache où était entreposé de la nourriture. Contrôle d’identité puis repartis.

En cas de contrôle routier :

A moins d’une commission rogatoire ou d’un arrêté du Procureur :

Seul-e le conducteur ou la conductrice est obligé-e de se soumettre au contrôle d’identité ; les passagers-ères ne sont pas tenu-e-s de décliner leur identité, ni de fournir leurs papiers aux flics.

Les gendarmes et les policiers ne peuvent pas fouiller le véhicule, ils ne disposent pas des droits de douanes. Lorsqu’ils vous demandent « ouvrez votre coffre s’il vous plaît » vous pouvez répondre non.

Si les flics veulent quand même contrôler les passagers et fouiller le véhicule, vous pouvez exiger d’eux qu’ils vous fassent lire les documents qui les y autorisent (pensez à vérifier la date). Ces opérations ne peuvent être effectuées que par un Officier de Police Judiciaire. Demandez au flic qui effectue le contrôle de vous fournir sa carte (il est obligé) pour vous prouver qu’il a bien le droit d’effectuer de tels contrôles. Si votre véhicule est votre lieu d’habitation (camion aménagé par exemple), il faut aux flics une commission rogatoire qui les autorise à perquisitionner le véhicule pour pouvoir le fouiller. Lors d’un départ en convoi, il est possible de refuser collectivement le contrôle, cela a déjà marché. Il est important dans ce cas que quelques passagers descendent des voitures pour rejoindre le véhicule de tête en train de subir le contrôle. Quoi qu’il en soit, plus les contrôles sont longs et laborieux pour les flics, plus les flics ont de chance de se décourager et d’abandonner les contrôles.


 

Communiqué – Le réseau des agriculteurs biologiques de Midi-Pyrénées s’oppose au projet de barrage de Sivens (Tarn). Est-ce que Bernard Durrieu, maraîcher bio depuis 2011 à Lisle-sur-Tarn, pro-barrage, a connaissance de ce communiqué ?

UNE CHANSON DE LA ZAD DU TESTET EN FORÊT DE SIVENS : « MONSIEUR LE PRÉSIDENT DU CONSEIL GÉNÉRAL » d’après le déserteur de Boris Vian (Chanson de soutien Testet_HD-et-FullHD Renommer l’extension du fichier en zip à la place de pdf. Puis extraire les deux fichier HD et FullHD de l’archive.).

12 réflexions au sujet de « [Mercredi 15 octobre 2014] »

  1. S’il vous plait, n’utilisez pas le terme de « SS » pour désigner les GMs. Même si les méthodes de ces derniers sont brutales, méprisantes, humiliantes et non admissible dans un état démocratique et de droit, les faits historiques auxquelles renvoit le terme que vous employez sont tout autres et se réfèrent à une idéologie précise et à des massacres. On n’en est pas encore là, heureusement, bien que la montée de l’extrême droite soit inquiétante. En même temps je comprends que vous ayez « la haine » !

  2. il y a peut être des flics qui sont avec vous…. ils ont des ordres et leur boulot est alimentaire comme le mien parce qu’on a pas eu le choix que l’on vit dans des départements ou y a pas de boulot et que à part « l’administration, y a rien…. et croit moi on en bave et pas de liberté de penser » mais on vous soutiens et c’est le principal!!!
    j’espère que vous avez à manger et de quoi dormir!!!
    Courage!!!!
    caro

  3. Huit militants de la Coordination rurale en garde à vue
    Publié le 15/10/2014 à 16:50, Mis à jour le 15/10/2014 à 17:22
    Faits divers – Sainte-Livrade-sur-Lot (47) – Ils sont soupçonnés de violences aggravées sur des gendarmes.
    Les gendarmes sont sur place à Sainte-Livrade dans l’enceinte du lycée agricole
    Huit militants de la Coordination rurale (CR) ont été interpellés ce mercredi matin à leur domicile et placés en garde à vue à la suite d’une manifestation qui a dégénéré, le 10 octobre, en affrontements avec la gendarmerie à Sainte-Livrade-sur-Lot, ont indiqué la gendarmerie et le parquet.

    Ces huit interpellations « font suite aux événements de Sainte-Livrade-sur-Lot où ont été commises des violences aggravés sur des gendarmes », a expliqué Pascal Prache, le procureur d’Agen. « Une enquête a été diligentée », a-t-il ajouté.
    « Ces paysans ont été raflés devant les yeux de leurs familles, c’est inadmissible ! (…) Si la justice avait besoin de les entendre, qu’elle les convoque », a réagi Serge Bousquet-Cassagne, le président de la Chambre d’Agriculture de Lot-et-Garonne, lui-même issu des rangs de la Coordination rurale du département (CR47) dont il est l’un des membres historiques. Il a ajouté qu’il demanderait officiellement « la démission ou la mutation du préfet » et qu’il avait envoyé un courrier en ce sens au ministère de l’Intérieur.
    Parmi les huit personnes interpellées ce mercredi matin figurent Patrick Fraken, le président de la Coordination rurale, et Sylvie Girard, vice-présidente de la Coordination rurale et la Chambre d’Agriculture.

    Les huit militants ont été placés en garde à vue dans un lieu tenu secret par la gendarmerie pour éviter tout rassemblement du syndicat agricole. Une centaine de militants de la CR47 étaient toutefois rassemblés cet après-midi, dans le calme, devant le palais de justice d’Agen.

    Vendredi 10 octobre, plusieurs dizaines de membre de la CR avaient organisé une contre-manifestation sur le chantier du nouveau Centre de formation des apprentis (CFA) agricole de Sainte-Livrade-sur-Lot. Ils entendaient s’opposer à une vingtaine de militants écologistes regroupés sur place pour dénoncer la destruction de deux cèdres centenaires prévue dans le cadre de ce chantier. La manifestation avait tourné en affrontements avec les gendarmes, faisant quatre blessés légers, dont deux gendarmes.
    Quatre jours plus tôt, plus de 200 militants du syndicat agricole avaient bloqué la ville d’Agen avec des tracteurs pour protester contre la directive nitrate. Une journée d’action qui avait déjà dégénéré en heurts avec les CRS et provoqué des dégâts d’un coût estimé à 217 000 euros. A la suite de cette manifestation, trois plaintes avaient été déposées contre la CR, par la préfecture, la direction départementale des territoires et celle du Service départemental d’incendie et de secours (SDIS).

    LaDépêche.fr
    SAINTE-LIVRADE-SUR-LOT FAITS DIVERS

  4. Si l’on compare la Coordination Rurale et ce qui se passe au Testet on peut dire que 217 000 euros c’est une belle somme. Les préfectures sont désormais prises en tenailles entre les protecteurs de l’environnement et ceux qui veulent continuer une agriculture aux nitrates…

  5. apres une journee sur la ZAD a etre a proximite des uniformes les mots peuvent transpirer notre fort agacemement d ou surement ce raccourci historique Je reste pourtant persuade que ce sont ces memes uniformes qui dans un contexte plus trouble ont garde des stades remplis d indesirables ou/ et de resistants en partance pour des camps Deja les gens du voyage sont pourchasses comme aux heures les plus sombres du 20e siecle N attendons pas de Resister avant qu ils nous emprisonnent
    SOLIDARITE AVEC TOUS LES  » INDIENS » de la terre
    zadiste intermittent

    • Tout à fait d’accord avec ton ressenti et tes arguments. Ce sont bien les policiers français qui ont, en 42 procédé à la raffle du vel d’hiv, à Paris, et à celle du vieux port de Marseille. Je voulais juste, au départ, préciser que les époques ne sont plus les mêmes. A contrario je suis, comme vous complètement d’accord qu’il faut être tout à fait vigilant, et se battre, pour que de tels faits ne puissent pas se reproduire, et que de tels gens ne puissent plus arriver au pouvoir. Et malheureusement, c’est pas gagné au vu de la merde dans laquelle nous mettent tous les gouvernements succéssifs avec leurs politiques pro riches. Employer les bon termes, c’est accessoirement se mettre à l’abri de procès en diffamation
      Courage, le 25 octobre montrera que le soutienest massif

  6. Le poids des mots. Si vous avez le temps, vous pouvez lire « Les Mots et les choses » de Michel Foucault, c’est un essai sur les liens de sens (d’essence) entre les mots que nous utilisons à tout va (moi le premier) pour désigner tel comportement, telle situation… Bon, c’est un peu dense, ça fait un poil intello lancé comme ça sur vos interprétations de la réalité qui sont, me semble-t-il, tout à fait crédible au regard de ce qui se passe aujourd’hui.

    Merci en tout cas pour votre petit mémo sur le contrôle de véhicule, c’est ce genre de truc qui confronte à la réalité de la lutte : attaquer, mais aussi savoir se défendre, savoir que non, ils ne peuvent pas tout se permettre.

    La violence admise, c’est une putain d’incohérence démocratique. Certes, quand la démocratie est absente des actes de ceux qui sont censés la défendre et la permettre… Je crois dans le dialogue, dans le jeu, dans l’amour, pas pour prouver le tort d’autrui, mais pour vivre ensemble.
    Sinon oui, ce sera CRS SS, ce sera GM Groupe de la Mort… Tant qu’il y aura des bouilles mes frères et sœurs, tant qu’il y aura des bouilles…

    Merci à tous ceux qui luttent, merci à tous ceux et celles qui se décalent de leur suffisance pour ouvrir le dialogue et d’autres formes d’interaction saine. Merci les clowns, les zadistes de tout poil, pacifistes, anarchistes, antifas même si je ne suis pas toujours d’accord avec eux, punks, éco-guerriers, merci même les culs-assis qui peuvent parfois avoir un sursaut de conscience démocratique et lâcher prise, se remettre en question, merci à vous hommes et femmes de cette belle terre qui ne lâche rien, parce que le temps de tout lâcher n’est pas encore arriver. Nous avons tout pour tenir !

    Au 25 et d’ici là, plein de bonne chose à vous tous.

    (Gaffe au fascisme les gars, il dort dans les deux extrêmes ; faut-il vous rappeler Staline, sa police politique, 20 millions d’Ukrainiens morts, 20 millions de slaves et autres peuples dans les goulags… Tant qu’à dire SS, n’oublions pas leurs copains de l’Est, ou notre milice française de Vichy… Facho, anti-fa, ça peut, je dis bien, ça peut, revêtir un blase différent et supporter la même chose : la haine et la violence. Elles sont humaines mais peuvent tout détruire et laisser des traces dans nos sociétés. C’est ce qui fait et défait des nations… C’est naturel mais ce n’est pas une fin en soi. Nous avons la possibilité de travailler cela, de faire le deuil de cette époque horrible dont on nous a dit qu’elle était finie. Aucun vrai travail de la sorte n’a été fait en France, nous nous sommes contentés de nous déclarer tous résistants, de juger certaines personnes, de faire un jugement spectacle à Nuremberg, mais le travail est loin d’être accompli. La peur est toujours présente, la peur de l’autre, ou même de soi des fois. Résilience et sabotage ! =D

    Une chose peut primer : la défense. Par l’intégrité et le mouvement, un jeu entre les deux. Pas par l’extermination comme ils seraient tenté de le faire… Je refuse d’être le martyr de mes idées, je souhaite qu’elles aient leur place, comme les autres, qu’elles cohabitent, qu’elles composent, qu’elles vivent ensemble… Comment on en arrive au FN ? En fragilisant notre tissu social, en le brûlant comme un drapeau, comme un symbole, comme une image… Des cendres, des fragments de société pour que tout le monde ait son fief inégal, ses idées inégales, et que demain, nous refassions ce que d’autres ont fait.
    Et puis bon… Des boucliers, de la peinture, des barrages, des tranchées, de la sueur, des idées, de la bonne humeur, du soutien ! C’est une zone à défendre ! C’est notre terrain de dialogue, de jeu, d’amour…)

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